Feuille de route
Comme tous les soirs, la question du parcours c'est encore posée, le col de l'Iseran étant fermé et absolument pas praticable, et le Col de la Madeleine fermé mais à priori empruntable selon les traces Strava. Un coup de fil au restaurant du sommet et on nous indique que ça passe en vélo :donc banco nous ferons le parcours prévu. C'est Nico et Christine qui prennent la voiture aujourd'hui : ils iront se garer aux thermes de la Léchère et monteront avec nous, avant de redescendre récupérer la voiture et l'amener à St Michel par Albertville.
Départ 8h25 :nous empruntons 15 km de piste cyclable très jolie le long de l'Arc pour rejoindre Aime. A Aime, après hésitation, nous décidons finalement d'emprunter la N90 jusqu'à Moutiers, plutôt que de passer par les petites routes (Col de Notre Dame du Pré) qui nous rallongent et ajoutent du dénivelé. Bien nous en prend, car peu de voitures sur la N90, une bande cyclable assez large, profil descendant + vent dans le dos : cette portion de 11 km se fait donc assez vite en moins de 20mn. A Moutiers, nous trouvons l'ancienne route D990 qui mène à la Léchère et qui est fermée aux voitures pour cause de travaux : nous sommes donc tranquilles sur cette portion de 8 km qui nous amène à Aigueblanche (km 32). 3 km d'approche et nous voilà au pied des 26 km d'ascension qui nous attendent.
Petite pause à 7 km à la fontaine de Bonneval, après une première portion un peu appuyée.
Ca repart de plus belle derrière avec Patrick qui allume la mèche puis Yaya qui s'y met également
Arrive un joli pont à 7 km du sommet, après une portion un peu raide : je décide de m'arrêter avec Yaya pour profiter un peu du paysage.
J'attends Bribri, et nous repartons ensemble. A 3 km du sommet une énorme avalanche a recouvert la route il y a quelques jours, heureusement dégagée par les services techniques : paysage impressionnant où nous passons entre 2 murs de neige.
On finit les 7 derniers kilomètres ensemble avec Bribri. Le temps est variable.
Arrivée en haut à 13h pile! km 60.
On s'installe au bar : demi + plat de pâte (ou Lasagnes je sais plus!). Cricri nous rejoint à 13h30.
A 14h15 on redescend sur la Chambre : descente technique de 20 km sur route fermée et en travaux :on se fait un peu peur...
Retour en ligne et en groupe pour les 21 derniers km en léger faux plat montant, et sans grand interêt, afin de rejoindre saint Michel de Maurienne
Bière syndicale (Pinte) au bar en face du Savoy.
Hotel Savoy plutôt bien, avec chambres assez spatieuses (mais bruyante coincées entre route et chemin de fer). Dîner sportif correct sur place le soir (salade crudité, blancs de poulet pates).
JOUR 4
Feuille de route
La soirée s'est passée à disserter sur Galibier ou pas Galibier : le col est bien sûr fermé en raison de l'enneigement. Les traces Strava montre clairement qu'une fois au sommet on ne peut redescendre coté Sud. La seule possibilité étant de passer par le tunnel : mais celui-ci est interdit aux cyclistes : nous laissera t-on passer? Etant entendu que la voiture devra de toutes façons faire le tour par le tunnel de Frejus puis Montgenèvre. Une fois le plan B calé (si bloqué en haut, on a le temps de revenir à St Michel, puis 1 1er A/R voiture en posera 4 à Bardoneccia qui finiront ensuite en vélo par col de l'échelle, un 2 ème A/R emmènera les 5 restants de St Michel à Briançon), nous avons donc décidé de monter tous ensemble au sommet du Galibier. C'est Fred qui redescendra à St Michel pour passer la voiture.
Départ 8h : après la photo au pied du Télégraphe, nous attaquons la première difficulté de 12 km du col du Télépgraphe.
Nous devrons nous affranchir rapidement des premières réticences de la DDE qui a fermé la route pour travaux. Yaya en profite pour me faire monter le cardio. Sommet du Télégraphe en moins d'1h.
Redescente courte de 4 km sur Valloire. Je m'arrête au carrefour Market acheter un sandwich, que je mets précieusement dans ma saccoche. La montée débute dès la sortie de Valloire en allant vers les Verneys, avec une pente à 10%. La route est superbe : évidemment pas de voiture puisque route fermée : c'est le bonheur. Le temps est un peu couvert. Après une crevaison (pneu déchiré) de Nico peu avant le Lachat, nous repartons dans la partie la plus raide du Galibier entre Lachat et les Bergeries. Un peu de bruine éparse : ça monte bien pour tout le monde. La température baisse, mais nous n'avons pas froid. La neige commence à être abondante en bord de route : c'est superbe.
A 1 km du sommet, le tunnel. Nous poursuivons sur la route jusqu'au sommet, où nous arrivons dans le brouillard et dans des conditions hivernales. Coté sud, la neige est là ... la fraiseuse aussi pour dégager. Une fois regroupés, nous redescendons au tunnel, et après discussion avec l'agent sur place, qui nous met en garde sur les dangers du versant sud non sécurisé, nous empruntons le tunnel pour ressortir coté Sud. Il fait humide et un peu froid (3 deg).
Nous descendons très vite au col du Lautaret pour se réchauffer à l'intérieur du Snack, où nous prenons une restauration rapide.
Redescente vers Briançon, où nous prenons durant 10 mn un léger crachin pour la première fois depuis le début du parcours. Arrivée sur Briançon groupée. Passage au magasin de cycle pour achat de pneu Nico et quelques emplettes.
Cyril et Francky nous rejoignent (ainsi que Steph pour le dîner)
Hôtel bof : présente pas mal de l'extérieur, mais prestations moyennes (et puces de lit dans au moins 2 chambres). Dîner sur place moyen
Au passage, l'équipe m'offre une magnifique tenue cycliste qui s'avère super confort : Merci!!
JOUR 5
Feuille de route
Départ 8h15, pour cette grosse étape avec l'enchaînement Izoard, Col de Vars qui devrait laisser des traces. Aujourd'hui c'est moi qui prendrait la voiture. Je monterai l'Izoard avec l'équipe puis redescendrai chercher la voirue à Briançon pour l'emmener à Jausier, d'où je remonterai le col de Vars à vélo par le versant Sud, pour retrouver la bande en haut de Vars.
Ce matin le temps est bouché mais sec. Dès le démarrage, un moment d'inattention dans le rond point à 50 m de l'Hotel, me coûte un accrochage avec Bribri : boum, nous sommes tous les 2 au tapis au milieu du rond point. Pas de Bobo, mais ma roue avant est voilée --> changement de roue express.
Nous montons paisiblement, certains plus vite que d'autre ...:-). Nous nous trouvons dans la montée en même temps qu'un rassemblement automobile qui fait également la traversée jusqu'à St Tropez, mais pas avec la même emprunte carbone que nous! donc montée pas très agréable, bruyante et dans les gaz. Durant la montée le temps se lève, pour laisser place à quelques belles éclaircies. Tout le monde arrive à bon port au sommet.
Je quitte alors la bande pour redescendre à la voiture. Pendant ce temps là, descente de l'Izoard pour le groupe, gorges du Guil jusque Guillestre (arrêt buffet à la boulangerie), et remontée vers Vars : cette seconde montée sera dure pour tout le monde !!
De mon coté je remonte coté Sud, à un bon rythme, mais montée difficile où j'avais complètement coincé à l'EDT 2017. Arrivée au sommet à 13h20, complètement synchro avec Yaya qui arrive par l'autre coté! Je redescends 3 km coté Nord pour récupérer Bribri, et on remonte ensemble. Pause au troquet du sommet. Photos.
A 14h30, c'est la descente de 30 km vers Jausiers et Barcelonnette. Une sortie de 100 km pour le groupe (et 75 pour moi).
Petit tous au vélociste pour redresser ma roue avant.
Cyril de son coté sera rentré par le col très raid du Pontis. Content d'avoir partagé cette étape Amigo!
Hotel Azteca superbe avec Spa (Payant) dans un bel environnement. Parking vélo. Chambres familiales de 4 très spatieuses et bonne literie. Petit déjeuner top. A renouveller.
Dîner Italien en ville
JOUR 6
Feuille de route
Dans cette Traversée des Alpes, il est dit qu'il faut se méfier de la fin du parcours, avec des cols moins ronflants que les cols Savoyards, mais qui peuvent s'avérer plus difficiles.
L'étape du jour de devrait pas déroger à la règle, avec l'enchaînement de 3 cols, qui pourraient faire très mal : sur le papier, l'étape la plus dure du parcours.
Aujourd'hui, Yaya et Bribri ne sont pas au mieux (Nausée pour Yaya et problèmes gastriques pour Bribri) mais décident de prendre le départ. C'est Thierry qui prendra la voiture : il ira se garer à Entraumes, et remontera la Cayolle versant sud pendant que nous monterons par le Nord.
Départ 8h30 : temps menaçant, mais sec. Photo au pied de la Cayolle et s'est partit pour 27 km d'ascension : un col long mais pas très difficile.
Dès le départ, nous partons bon train avec Francky et Patrick. Ascension montée bon train, et qui se terminera dans le brouillard et le froid. En haut je redescends chercher Bribri et Cricri environ 3 km plus bas. Je croise Francky, puis Fred et Patrick et Yaya pas bien du tout. Ca commence à faire frais. Je retrouve Bribri en difficulté et Cricri tranquille.
On remonte au sommet, où le froid nous prend rapidement. Photo, puis on bâche pour la descente (les autres ont déjà enchaîné car il fait vraiment froid). On croise tout de suite Thierry qui arrive par l'autre coté et quasiment en haut.
La descente est technique et longue (20 km jusque Entraumes) : on a du mal à se réchauffer car c'est très humide. On retrouve la bande frigorifié, à l'abri sous des couvertures dans un bar. Un bon café avant de repartir
Il faut bien repartir pour encore 15 km de descente jusqu'à Guillaume. Au passage Yaya et Bribri prennent la voiture et Thierry poursuit en vélo.
A Guillaume, embranchement à gauche vers Valberg (ne pas prendre la 1 ère intersection, mais la 2nde). Une méchante montée que cette ascension de Valberg, mais plutôt jolie. Nous sommes toujours au sec et c'est pas plus mal, car il ne fait pas super chaud. Enfin l'arrivée de ce col de 12 km à 7,5% de moy, et qui fait très mal après la Cayolle (le dernier km à 10%). Yaya et Bribri sont là et l'offre un Coca que je ne refuse pas.
La bande arrive petit à petit, en même temps que la pluie fait son apparition : une pluie qui mouille assez vite, de sorte que nous ne trainons pas et filons vers la station de Valberg, pour se réfugier dans le 1er bar (certains s'engouffrent Omelette, d'autres Gauffres ou crêpes). La pluie finit par s'arrêter : nous en profitons pour repartir pour une descente de 10 km jusqu'à Beuil où nous prendrons à gauche pour le dernier col du jour : La Couillole, pas le plus dur, et que nous décidons de monter groupés et tranquilles.
Ouf! Une dernière difficulté nous attend : la descente vers le Roubion puis St Sauveur de Tinée, descente magnifique mais très technique (mais aujourd'hui, peu de voitures, car route coupée plus loin pour cause d'accident grave de la circulation).
Nous terminons enfin notre périple du jour dans le très beau village de St Sauveur.
Hotel simple, mais un des mieux du séjour de par l'environnement, l'accueil au top, le diner (entrée, plat, fromage, dessert), les chambres spatieuses et calmes, et le petit dej tout à fait correct : le tout pour 45E /pers la 1/2 pension : rien à dire).
Bière sur la place du village!!
JOUR 7
Feuille de route
Dernier jour. Les jambes tirent un peu. Dernière étape, peut être la plus dure. Encore 3 cols au programme dont Saint Martin et Turini, 2 cols difficiles de 15 km chacun à plus de 7% de moyenne. Heureusement, ce sera plutôt en début d'étape.
Aujourd'hui c'est Patrick qui conduira le véhicule, et fera quelques portions de montées avec nous en vélo.
Pour ce dernier jour, on ne se presse pas : départ 8h50!
Km 5, virage à gauche et c'est partit pour le col saint Martin Vésubie.
Il fait beau. Yaya, encore barbouillé, part devant, et je vais passer la montée en chasse patate à une trentaine de secondes, sans jamais pouvoir revenir : c'est bon quand même. Arrivé en haut déjà rincé; oups!
Tout le monde est là, plus ou moins en forme :-) encore avec le sourire. Il est 10h45 quand nous repartons.
Oui mais voilà : une petite descente de 20 km nous emmène au km 41, juste après Gordolon, au pied du Turini. Et là on sait que ça va être costaud. En col hyper dur et magnifique, où toute la fatigue du séjour resurgit. Plutôt régulier dans des pourcentages élevés entre 7 et 9%. Je fais la montée avec Thierry qui impose un bon train. Yaya encore devant. Derrière ça suit toujours. Une belle montée de 1h15 : nous sommes cuits cuits au sommet, mais content car c'était la dernière grosse difficulté du jour. Petit repos (Coca bar + sandwich préparé le matin). Le temps semble se couvrir dans la vallée du coté de Sospel.
Nous repartons du sommet à 14h, et une belle descente de 25 km nous emmène à Sospel, ou nous attaquons le Col du Castillon, dernière difficulté du séjour.
Un beau col sans trop de circulation : l'air de la mer se fait sentir, un peu lourd et moite.
On monte groupir en profitant bien de cette fin de randonnée assez exceptionnelle.
Col du Castillon atteint à 16h. S'ensuit une belle descente de 12 km vers Menton, où nous entrons triomphalement à 16h15
Une bien belle aventure entre copains, dans un superbe état d'esprit :chacun s'est fait plaisir à son rythme; génial!
L'année prochaine on remet ça??