L'idée était de reprendre contact avec des efforts longs, après un hiver passé sur du court (championnat IDF duathlon) et avant l'échéance du 18 juin à Baudreix (championnats de France Triathlon LD).
Avec ce printemps de merde, évidemment les voyants météorologiques sont au rouge cramoisi, et ça sent la cata. Le Ventoux man est annulé ce même jour toujours à cause de la météo pourrie. Le notre aura bien lieu ...et pourtant la veille au soir, sur place, c'est un gros déluge qui s'abat sur la région.
Coté préparation, une vilaine tendinite à la hanche a surgit de nulle part il y a 20 jours, et m'a complètement empêché de courir depuis. Je sais donc que ma CAP sera très compliquée. De plus une bonne crêve m'a séché la semaine précédente, et j'en suis à mon second jour d'antibiotique; ça va un peu mieux mais les bronches encore bien prises.
Bref nous voilà sur place le jour J : préparatifs au sec : c'est toujours ça! mais obligé de tout mettre dans des sacs plastic au PAV, et c'est un gros bordel : il y en a un peu dans tous les sachets, et je sais pas quoi se trouve où. Trifonction, combi par dessus. L'eau est plutôt bonne (19°). Comme d'habitude, pas très à l'aise en milieu aquatique, et donc je pars prudemment en essayant d'éviter les coups. Toujours l'impression de bien nager, et toujours ces chronos pourris à la sortie de l'eau (là c'est 51' pour 2,3 km). Enfin, je suis sorti : ça c'est fait. une centaine de mètres pour rejoindre le PAV. La transition est calamiteuse : j'arrive pas à enfiler mon maillot vélo, qui s'enroule sur la trifonction mouillée, les chaussettes collent également sur les pieds mouillés. Après environ 5', je réussis à partir. Comme je ne suis même pas sûr de pouvoir courir, je décide de donner sur le vélo, afin de me rassurer sur mes capacités, les bonnes sensations tardant à venir cette année. La pluie s'invite rapidement, de plus en plus humide : j'enquille un premier tour à 32 de moyenne en 1h25', le second sera 5' plus long, la fatigue aidant. Je ne fais que doubler, et reprendrais sur le vélo successivement : Jean Pascal, Nico, Oliv C, Virginie, Olivier E, Yannou. Restent devant : Hervé, Manu, Pierre, Pat, Steph, tous bien meilleurs nageurs, mais aussi bons rouleurs!!
Je pose le vélo légèrement entamé : tout du long je me disais qu'il valait mieux ne pas faire la CAP pour me préserver pour Baudreix dans 3 semaines. Mais une fois dans le PAV, impossible de jeter l'éponge et d'abandonner, alors que je n'ai jamais bâché une course en 12 ans de compétition. Du coup me voilà parti, et en trail, car le parcours nature, déjà typé champs et chemins, et rendu très trail par la pluie. Je sors du PAV quand Yann y pose son vélo : j'évalue mon avance à 2 ou 3', il devrait donc mettre 4 ou 5 bornes pour me déposer. Jambes durs, 2 premiers kilomètres correctes en 5'30''/km, une montée sèche, puis relance derrière, avant la descente gadoue vers le canal, et sa grande ligne droite vers le château : 6 ème kilomètre. Là ça commence à coincer, exactement au moment où Yann me double. Ca y est je suis dans le dur : reste 16 km, ça va être très long je pense. Dans la tête, ça ganberge un peu, mais je m'accroche au moins jusqu'à la fin du premier tour. Je lutte. Je me sens très fatigué, et j'ai très très mal aux cannes. Fin du premier tour 11km : 1h05, mais j'attaque le second en marchant, au moment ou Gaïtan , sortit derrière en natation, me double à son tour. je démarre doucement ce second tour : j'aperçois Oliv sur le bord du lac, qui a bâché en raison de son tendon d'Achille douloureux. Je vais effectuer ce second tour, sans plus rien espérer si ce n'est de terminer, mais je suis mal en point. J'alterne marche et course. Je passe les détails : je termine mes 22 km en 2h18, mais surtout très marqué. Temps total de course : 6h13' :pas brillant, mais j'ai fait ce que j'ai pu aujourd'hui, et j'espère que je ne me suis pas trop entamé avant Baudreix.
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