Personne m'a obligé, mais j'aime ça, et puis c'est tout. Et surtout, pour celle-ci la logistique était simple avec un retour d'étape pratiquement au point de départ, et donc facile à gérer avec les véhicules.
Je suis engagé avec Fred et Bribri (fidèles compagnons sur les 4 étapes déjà réalisées) + Patrick qui va découvrir ça + 3 collègues du club (Xavier, Gilles et Seb).
Notre camp de base, réservé très tôt, sera à Plampinet dans notre gîte préféré.
Route le vendredi 14, avec nuit d'hôtel à Oulx. En déchargeant les vélos, je jette un œil par hasard à nos cassettes arrières qui ne me paraissent pas très épaisses, et là l'hallucination : persuadé que nous étions avec Brigitte en cassette montagne depuis le début d'année, je constate qu'elle est en 34x25 et moi en 34x26! : comment va-ton faire pour monter avec ça : on va se charger les cuisses comme des mules jusqu'à l'explosion finale inévitable dans l'Izoard (si ce n'est même avant, dans le col de Vars). Bref, je préfère ne rien dire à Brigitte, sinon, elle va accuser le coup ,dès le départ. Mais je me dis , outre le fait que je me demande moi même comment je vais faire sur mon 26 dents à l'arrière, que je dois absolument l'accompagner pour ne pas qu'elle baisse les bras quand elle ne pourra plus emmener son braquet. Je stresse pendant 2 jours, et le jour du départ, nous voilà sur la ligne, SAS 8 pour Brigitte, et Fred, Patrick et moi, 7 mn 30" derrière dans le 9. On démarre, et j'ai la ferme intention de m'économiser jusqu'au pied de l'Izoard afin, pour une fois, de faire une belle dernière montée dans une étape du tour, ce qui ne m'est jamais arrivé. Dès le départ Fred et Patrick partent sur un bon rythme, et je décide de ne pas les suivre pour m'économiser :de plus je sens que ce n'est pas la grosse forme...Ca roule tranquille, la route est belle entre Briançon et Embrun, le temps parfait. Je finis pas rattraper Brigitte vers le 40 ème km, et je décide de rester avec elle un moment. On s'arrête au 1 er ravito pour prendre quelques barres, puis on repart, on fait le col des demoiselles coiffées ensemble, tout va bien. Redescente sur Barcelonnette, je pars devant. Ravito de Barcelonnette qui fait du bien : le petit sandwich et ça repart. Sur la longue portion qui mène ensuite au pied du col de Vars, ça roule dans des groupes, mais j'ai du mal à passer la vitesse au dessus. Les 11 km du col de Vars qui démarrent en pente douce, mais je sens que ça tire déjà ... Puis vers le 6 ème les % s'accentuent, et au 7 ème c'est du 10% : le soleil est au zénith alors que mes forces m'abandonnent. 1 kil comme ça, je fais un stop, je repars, je refais un stop 500 plus loin, puis à 2 km du sommet je m'arrête franchement : ça fait longtemps qu'il n'y a plus de chrono, je me demande juste comment je vais rallier le sommet de l'Izoard! Tiens je vois passer Sébastien, parti 1h après moi : bon bein, j'ai déjà pris 1h!
Les 2 derniers km vraiment très très rudes, au mental. J'arrive en haut pas beau à voir, entouré de paysages magnifiques. Ravito : Stop! je décide d'attendre Bribri, car j'imagine qu'elle doit pester avec son braquet de mammouth. Je suis en train de me demander s'il va y avoir un train à Mont-dauphin pour me ramener à Briançon.
Brigitte finit par arriver : comme prévue elle se demande pourquoi c'est si dure : je lui dis de pas s'inquiéter : c'est la pente qui est raide! Après plusieurs minutes (15? peut être 20?) on repart ensemble. On se refait un peu la cerise dans la descente, et on décide de rester ensemble jusqu'au bout. Descente longue et fatigante : à Guillestre, ravito. Je vois Gillou. On repart. Gorges du Guil vent dans le dos : impeccable, ça va à peu près.
Virage à gauche vers l'Izoard. Le début pas très pentu passe pas mal, mais à l'entrée d'Arvieux, dès que ça s'élève un peu, ça devient tout de suite compliqué. Arrêt à la fontaine pour arrosage intégrale, puis ça repart, et un peu plus loin c'est la terrible ligne droite de Brunissard et ses plus de 10% pendant 1 km. Rien dans les jambes : c'est la lutte, mètre par mètre. Je m'arrête au bout de la ligne droite avant de rentrer dans la forêt : un gars est en train de se faire soigner, Brigitte passe sans s'arrêter. Je repars quelques minutes après. Ce sera comme ça jusqu'à la casse désert, où je fais un nouveau stop Coca. Magnifique. On repart avec Bribri, pour 3 km de bonheur, où on en profite, car cette arrivée va se mériter.
Ca y est, on arrive : les amis sont là pour nous encourager sur la petite butte. Super. On passe enfin cette foutue ligne! Je suis cuit.
Les 2 derniers km vraiment très très rudes, au mental. J'arrive en haut pas beau à voir, entouré de paysages magnifiques. Ravito : Stop! je décide d'attendre Bribri, car j'imagine qu'elle doit pester avec son braquet de mammouth. Je suis en train de me demander s'il va y avoir un train à Mont-dauphin pour me ramener à Briançon.
Brigitte finit par arriver : comme prévue elle se demande pourquoi c'est si dure : je lui dis de pas s'inquiéter : c'est la pente qui est raide! Après plusieurs minutes (15? peut être 20?) on repart ensemble. On se refait un peu la cerise dans la descente, et on décide de rester ensemble jusqu'au bout. Descente longue et fatigante : à Guillestre, ravito. Je vois Gillou. On repart. Gorges du Guil vent dans le dos : impeccable, ça va à peu près.
Virage à gauche vers l'Izoard. Le début pas très pentu passe pas mal, mais à l'entrée d'Arvieux, dès que ça s'élève un peu, ça devient tout de suite compliqué. Arrêt à la fontaine pour arrosage intégrale, puis ça repart, et un peu plus loin c'est la terrible ligne droite de Brunissard et ses plus de 10% pendant 1 km. Rien dans les jambes : c'est la lutte, mètre par mètre. Je m'arrête au bout de la ligne droite avant de rentrer dans la forêt : un gars est en train de se faire soigner, Brigitte passe sans s'arrêter. Je repars quelques minutes après. Ce sera comme ça jusqu'à la casse désert, où je fais un nouveau stop Coca. Magnifique. On repart avec Bribri, pour 3 km de bonheur, où on en profite, car cette arrivée va se mériter.
Ca y est, on arrive : les amis sont là pour nous encourager sur la petite butte. Super. On passe enfin cette foutue ligne! Je suis cuit.