Un beau triathlon en Montagne, il en existe quelques un, mais c’est pas si courant ; et en plus championnats de France, avec des cols pyrénéens encore inconnus pour moi : suffisant pour s’y être inscrit dès l’ouverture et en faire l’objectif de la saison. Un voyage sans encombre le Vendredi, et un logement en mobile home au camping à 200 m du départ : qui dit mieux ! franchement c’est d’un confort top, de ne pas avoir à courir le matin, pas prendre de voiture pour rejoindre le départ, …. Autant de stress en moins, et du stress on en a fait le plein depuis 3 jours, avec toute cette flotte qui s’est abattue sur nos petites têtes ; on se demandait presque comment il pouvait y en avoir encore (et dire que ce sera la sécheresse dans 1 mois …).Donc tout est gadoue dans le camping, on pourri tout ! les vélos sont rincés de chez rincés, et pour ne rien arranger les températures sont également frisquet (-4° en haut de l’Aubisque samedi matin à 04h30).
Bref nous voilà arrivés avec Bribri et JC le vendredi soir, avec une bonne journée de repos sur place Samedi. Samedi matin 9h, petit saut au départ pour vérifier que Florence ne s’est pas débinée sur le S : et bien non : elle est là, tout seule, sous la flotte, dans le froid (un petit 13°c) en combi : pour son premier tri, elle pouvait espérer mieux, mais au moins elle s’en souviendra.
Seule bonne nouvelle dans tout ça : la température de l’eau à environ 20°C !
On scrute la météo toute la journée ; ça s’annonce un peu mieux pour Dimanche, mais c’est très changeant.
Toute l’équipe de Vélizy arrive façon un peu éparpillée tout au long de ce Samedi, mais tout le monde est là pour la pasta-party du samedi soir. On se fait encore doucher. J’en arrive même à me demander si je prendrais le départ dans ces conditions Dimanche matin...
Nous y voilà. Après les préparatifs d’usage, le choix des tenues (et les certitudes de la veille (tri fonction) qui vacillent au contact de la fraîcheur matinale : ce sera finalement la veste printemps que j’ouvrirai dans les cols) et un dernier petit crachin pour mouiller encore les fringues, le temps à l’air d’être moins bouché.
Nous sommes plus de 500 à nous élancer, et ça promet une belle baston : je suis légèrement tendu du slip ! je ne sais pas comment je me débrouille, mais je retrouve en 3 ème ligne avec toutes les torpilles. Je décide de me coller à la bouée de droite pour éviter les coups …. Mais tout le monde décide de faire comme moi. A 30 ‘’ du départ, je décide d’aller me positionner à la bouée de gauche, où à priori ça devrait être plus tranquille : me voilà en train de remonter toute la ligne en travers (au passage je crois que j’en met une à Vincent : ça c’est fait !). J’arrive à gauche ; coup de feu, c’est partit pour 3 tours. Crawl 2 temps tout du long en faisant du mieux que je peux. Il me semble être au contact de Vincent au bout du Lac (décidément il me cherche ou quoi ?), soit environ 400 m. Retour :1 ère sortie : Vincent (arghhhh ….) et Malik à mes cotés. Je me dis que si je peux rester au contact de Vincent, il pourra me tirer un peu en vélo. On replonge, on ressort, on re-replonge, on re-ressort enfin. Yes c’est fini en 1h03 ! je me détends du slip ! arrivé dans le PAV et pas mal de jaune et orange autour de moi : Gaetan, JC, JPP et Bribri en cours d’habillage. Transition pas trop mal passée : je ressors environ 2’ derrière Gaetan, une trentaine de sec derrière JPP, et devant JC et Bribri. Merde… j’ai perdu Vincent !
35 premiers km jusqu’au pied du Soulor en faux plat montant. Je pars sur un bon rythme, mais j’ai cette vieille douleur de contracture au niveau des cuisses qui resurgit, comme ça m’arrive une ou 2 fois par an sans explication. Je suis très pessimiste, mais finalement ça finit par passer : ouf ! Au bout de 15 mn, JPP sur la gauche en train de pisser. Je prends de l’avance : il devrait me repasser comme un avion. Et je roule pas trop mal, en espérant peut être revoir un peu de Véliziens. Au bout de ¾ d’heure, toujours pas de JPP : je suis sûr qu’il a un pb ! Arrivé au pied des 13 km du Soulor, tout va plutôt bien : la sensation de réaliser un vélo pas mal , en tous cas de bonnes sensations. Comme je sais que de toutes façons, je vais souffrir en CAP, je me donne un peu sur ce parcours vélo, et du coup je me fais plaisir. Je monte un bon train dans le Soulor, veste grande ouverte, car la locomotive fume un peu ! la température est idéale, avec un peu de fraîcheur au fur et à mesure qu’on monte. Premier maillot Vélizien en vue : c’est Sébastien : petit encouragement en passant, et je poursuis. Un peu plus loin, c’est le coup de pédale de Yann que je reconnais : pareil, 2 ou 3 mots échangés en passant, et j’essaie de garder le rythme. Je prends le temps de regarder le paysage magnifique sur la fin de la montée. Je rattrape une féminine, qui a belle allure, et surtout qui avance bien : on échange 2 minutes, lui demande sa caté, me répond V4 : ouille ! celle-là Brigitte, tu ne la verras que de très loin ! Arrivée en haut du Soulor, je remonte la fermeture éclair de la veste et j’attaque les 2 bornes de descente pleine balle avant les 5 derniers de montée pour rejoindre l’Aubisque à 1700 m.
En haut il doit faire dans les 5 deg, mais cette fraîcheur est plutôt agréable. Je referme la veste, et j’enquille la descente d’une quinzaine de km à fond, avec le secret espoir de voir encore du jaune et orange, mais je sais que devant, ça a nagé vite et que y’a que des beaux rouleurs !! Arrivée dans la vallée, 70 ème km, je sens une espèce de lassitude : pas vraiment fatigué, mais je m’installe doucement dans un faux rythme, confirmé lorsque la VF4 me repasse pleine balle en me laissant sur place, alors que je l’avais laissé en haut du Soulor il y a une bonne ½ h !! Ca me réveille un peu et j'essaie de me réactiver!La fin de parcours n’est pas si simple, avec de nombreuses relances et un très léger vent : j’essaie d’en garder un peu, mais pas facile. On termine par les même 10 bornes du départ. En arrivant à l’entrée du Parc, j’aperçois Elsa et mon JPP qui a été contraint de bâcher, et pourtant, malgré la déception, il nous encourage, avec cette volonté de ne pas gâcher la fête : vraiment un sacré bonhomme ce JPP !
Je suis content de poser le bike en 4h15, mais surtout inquiet de ce qui m’attend. Après une plutôt belle transition, je pars casquette vissée sur le crâne, car un truc jaune qui chauffe a fait son apparition : vous savez cet astre disparu des radars depuis plusieurs semaines : enfin le soleil quoi ; du coup il faut se ré-acclimater. 1 er kilo, 5’ : tiens ça avance, bizarre. 2 ème kilo : 5’15’’, 3 ème 5’30’’ : ohhh !! à ce rythme je vais finir à la nuit !! j’arrête l’hémorragie pendant 3,5 km. Au 7 ème je croise enfin des Véliziens : un paquet constitué de Vincent, suivi de Gaetan, Gilles, Hervé (tout ça se tient en 2’) suivi à 4 ou 5 ‘ de Manu. Ils sont pas si loin en fait, environ 15’.Pas de Maxou par contre, qui doit être bien devant. J’ai plus de jambes, je commence à faire quelques portions marchées : j’ai abandonné mes temps au kilo, et j’avance comme je peux. Fin du premier tour environ 1h. Je repasse devant le PAV, et aperçois Bribri qui arrive en vélo : je décide de ralentir l’allure (baahh, pas besoin de beaucoup forcer !) car c’est une belle occasion de pouvoir courir ensemble, et je sais que ça va m’aider. On fait la moitié de ce tour ensemble. Je décroche souvent, et me fais violence pour essayer de revenir à chaque fois à sa hauteur. Je me demande ce que fout Yann qui aurait du m’avaler depuis belle lurette : il a du prendre cher sur le vélo ! Et à 3 km de l’arrivée, le voilà enfin qui déboule : pas de pitié pour les faibles, le train passe, qui me mettra 5’ sur les 3 dernières bornes !Je croise Sébastien sur le retour : il est à 10’ : il reste 1 km : ça devrait aller ! Pas vu de JC, donc pas de risque non plus J
Je termine avec Bribri, sous les encouragements de Florence, Elsa et JP : c’est super ! un p’tit bisou avant qu’elle bifurque à droite pour son second tour, tandis que je mets la flèche à gauche pour aller franchir la ligne en 7h27.
Malgré mes difficultés dans cette CAP, un super moment, qui se termine en apothéose sous le soleil. On retrouve les potes derrière la ligne, on refait la course, et bla bla ….
Une bien belle épreuve campagnarde : j’adore ! des paysages somptueux, des routes souvent pourries, bref une compet nature.
Un grand bravo à Maxime, 1 er club et de loin : il nous a sorti une grosse course, homogène dans toutes les disciplines : un sacré client humble et sympathique, qui a très vite appris ….
Devant vous avez fait une belle course : moi j’ai joué un peu derrière, en vous regardant de loin.
Merci à tous les Véliziens d’avoir rendu cette journée aussi festive. Une pensée à JPP et Malik, qui n’ont pu en profiter, mais qui ont gardé le sourire : vraiment très fort les gars.
Merci à Florence et Elsa pour les encouragements et les photos.
Merci au frère de Yann qui m'a payé une binouse à l'arrivée: Elle était bonne!
Et une pensée pour ma BUP, parce que je la bassinais depuis plusieurs jours pour aller chercher cette médaille V4, et j’étais pas peu fier de la voir sur le podium avec toutes ces championnes.